Jean Fontaine, L’après histoire (exposition)

Retour vers le futur

“Je ne sais pas si c’est bon signe d’exposer dans un musée de la Pré­his­toire” écrit Jean Fon­taine.
Et d’ajouter : “Cette expo­si­tion a failli s’appeler : Dar­win­ner, L’âge de la rouille, L’humanité en déroute ou bien anthro­po­cène de crime, c’est L’après histoire !”

De retour sur son lieu de nais­sance, à l’ombre de la pri­mi­tive Roche de Solu­tré, l’artiste livre son regard per­son­nel sur l’humanité et son rap­port au monde et au vivant. D’où l’aspect dys­to­pique et uchro­nique d’une telle mons­tra­tion.
Vingt oeuvres de l’artiste côtoient des œuvres choi­sies de l’art préhistorique

Les sculp­tures s’ancrent aux racines des pre­mières expres­sions sym­bo­liques humaines. Aux hybrides mi-homme mi-animaux de l’art parié­tal font écho les chi­mères homme-animal-mécanique ima­gi­nées de l’artiste.
Les patines oxy­dées d’un hypo­thé­tique Âge de la rouille contrastent avec les objets de l’Âge de pierre.

Le tout dans un par­cours iro­nisé qui fait le jeu du cau­che­mar et du rêve où s’érige — par­tant des ori­gines — qui nous sommes et sur­tout qui ne deve­nons.
Et cela n’est pas sans nous faire froid dans le dos.

jean-paul gavard-perret

Jean Fon­taine, L’après his­toire (expo­si­tion), Musée de Pré­his­toire de Solu­tré, du 9 octobre 2021 au 6 juin 2022.

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