La saga James Bond
Le vingt-cinquième film va être projeté tout prochainement en France.
C’est le moment de se replonger dans l’histoire de ce phénomène cinématographique.
Depuis la projection de James Bond 007 contre Dr No, le 5 octobre 1962 au Royaume-Uni et le 27 janvier 1963 en France, la saga a su surmonter quatre écueils qui auraient pu lui être fatals. Le départ de Sean Connery en pleine Bondmania, le fait de s’affranchir des trames littéraires de Ian Fleming, les arrêts des scénariste, musicien, auteur des génériques, le décès d’un des producteurs emblématiques, la ruine de l’autre, auraient pu mettre fin à la série.
Et pourtant, depuis presque soixante ans, elle suscite le même enthousiasme.
Chacun des vingt-cinq films fait l’objet d’un dossier dans lequel l’auteur présente le casting, la production, donne des informations sur le tournage, les cascades, explicite les spécificités du scénario. Il détaille la réalisation, évoque des anecdotes sur la préparation, les actrices et acteurs, ceux qui ont été pressentis, ceux qui ont été retenus et les évolutions tant scénaristiques que structurelles.
Il donne les coûts de tournages, les recettes, le nombre de spectateurs en France et dans le monde anglo-saxon.
Il livre ainsi nombre d’anecdotes, toutes plus curieuses les unes que les autres. Ainsi, pour le tout premier film, Sean Connery n’a été retenu qu’après une longue liste de refus tant des acteurs que des producteurs. Deux semaines avant le début du tournage, il n’y a toujours pas d’héroïne, pas de Vénus de Botticelli comme dépeinte dans le roman. Terence Young tombe, par hasard, sur la photo d’une jeune femme de 25 ans, Ursula Andress. Elle débarque pour un contrat de six semaines avec un cachet de mille dollars par semaine.
La course-poursuite dans les bayous de Louisiane pour Vivre et laisser mourir a nécessité deux semaines de préparation et pas moins d’une trentaine de bateaux identiques. Daniel Craig, dans Spectre, roule dans une nouvelle Aston Martin spécialement conçue et fabriquée pour le film. Le modèle est limité à dix exemplaires fabriqués à la main… dont deux seulement survivent au tournage.
Avec ce livre, Guillaume Evin offre une compilation d’informations pertinentes sur une saga qui continue, après un début il y a soixante ans, de passionner, ayant su se renouveler et se réinventer.
serge perraud
Guillaume Evin, Bond, la légende en 25 films, Hugo, coll. “Doc.”, septembre 2021, 224 p. – 16,95 €.