Gaspard Hons, Invisibles cordées

Mots der­niers

C’est juste au moment de som­brer dans le silence que Gas­pard Hons a pu cor­ri­ger les épreuves de son der­nier livre. Avant que ce silence pèse sur lui, sur­gissent les “der­niers rêves sous ses pieds” là où “les invi­sibles du cla­pier / Dorment hors des étoiles”.
L’auteur porte encore, “sans rai­son” dit-il mais ce n’est pas sûr, la parole au monde.

Son épais­seur est peut-être de l’ordre de la taie mais elle n’enfouit rien. Bien au contraire. Lorsque la vie ne tient pas à grand chose, Hons s’arrime à l’écriture. Il ne peut pas s’ y enclore mais il en reste comme le sup­port.
Elle n’est pas devant mais dedans. Son épais­seur reste une manière de figu­rer, volets presque clos ou rideaux  déjà tirés.

Ce n’est pas grand chose la poé­sie, diront cer­tains. Mais cela tient encore un peu.
Et c’est comme ça que Hons s’est vu à tra­vers ses ultimes visions.

jean-paul gavard-perret

Gas­pard Hons, Invi­sibles cor­dées, Rou­ge­rie, Mor­te­mart, juillet 2021, 66 p. — 12,00 €.

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Filed under Chapeau bas, Poésie

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