Cosmographie de l’infiniment petit
Marco Maggi réalise souvent des dessins abstraits et détaillés en utilisant des matériaux du quotidien (papier, plexiglas, feuille d’aluminium…). Quant au résultat de son travail analogique et méticuleux, il est à la fois cryptique et fascinant.
L’artiste grave ou découpe des formes pour ajoute une troisième dimension à ses dessins.
Il travaille tel un sculpteur en tenant compte des ombres et de la lumière et des espaces négatifs et positifs. L’artiste, avec méticulosité, décrit un monde d’éléments infimes, presque invisibles parfois. Tous les détails sont considérés comme des éléments fondamentaux, car ils façonnent tout notre environnement physique, technique, social.
Dès lors, cette ” Révolte du détail” ne se construit pas contre les systèmes mais comme une un moyen de résister à tout ordre
Les œuvres d’une grande complexité dialoguent avec l’installation au sol et proposent un effet de confusion. Sommes-nous face à des vues satellites d’un site archéologique, où à la surface d’une réalité microscopique et technologique ?
Et ce, là où Marco Maggi revisite l’histoire de l’abstraction en portant un regard critique sur nos société, obsédées par la maîtrise du détail et qui échappent toujours à nos tentatives de contrôle.
jean-paul gavard-perret
Marco Maggi, La révolte du détail, Xippas, 108, rue Vieille du Temple, 75003 Paris, du 4 septembre au 9 octobre 2021.