Une transparence entre l’innocence et le sacré
Rejetant l’érotisme délibéré, Philippe Pache fait preuve de respect et de tendresse envers ses modèles.
La lumière du noir et blanc préserve leur énigme plus qu’elle n’allume des fantasmes.
Le corps est surpris dans l’impalpable étirement d’instants. Il devient presque immatériel.
Le trouble est là sans doute mais tout est conçu dans le processus créatif afin que le regard contemple sans désir l’objet du désir.
La sensualité est présente mais dépassée. L’émotion reste essentielle dans l’ombre qui révèle sans épuiser, déploie sans disperser.
Le corps n’est plus “dévorable”.
Le noir et blanc, ses volumes autorisent une transparence entre l’innocence et le sacré.
jean-paul gavard-perret
Philippe Pache, Un temps pour elles, La Chambre Noire, Lausanne, jusqu’au 25 septembre 2021.
Je suis toujours émerveillé par la sensibilité, la finesse et le raffinement de tes présentations. Merci !
Amicalement
Pierre