JB Hanak accumule et concrétise de nombreux projets, en cherchant de nouveaux supports, de nouvelles techniques et des partenaires d’horizons différents et parfois improbables dont Pierre Richard — et non sans réussite.
Ici, néanmoins il la joue solo. Et nul ne s’en plaindra.
Il reprend la musique qui est à la base de toutes ses recherches esthétiques. C’est un mélange sauvage heavy metal et punk avec parfois un poil d’apaisement (histoire de respirer quelques secondes). Le tout se cache sous un titre trompeur et un rien ironique.
Si bien que, tout compte fait, Hanak reste avant tout un artiste neo grunge.
L’album est la version sonore de son exposition du même nom où chaque pièce “inscrit” en bleu un amas complexe de choses elles aussi compliquées.
Cet album permet d’entrer au coeur de ces compositions par une traduction sonore.
Chez Hanak, en art plastique comme en musique les références s’effacent pour laisser libre cours à un déferlement où le jet permanent reste toutefois toujours dominé. Le créateur étonne par la force de ce qu’il compose, quel que soit le médium.
Il conforte ici son “frog style” (titre d’un opus de l’album) en dominant tous les instruments et machines qu’il utilise.
Existe dans cet album à écouter, outre l’énergie, une belle cohérence, sans la volonté d’uniformiser à tout prix.
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jean-paul gavard-perret
JB Hanak, Hyperactive Jerk, Tsunami-Addiction, 2021.