Maurizio Galimberti, Images Gibellina

Esthétique des fragments

Ready-made et  mosaïque restent les thèmes récurrents du langage photographique de Maurizio Galimberti. Expérimentateur de l’image, il se démarque des autres artistes par sa curiosité pour ce qui est en mouvement.
Tout se fonde sur la sérialité et la reproduction originale du portrait et des paysages urbains ou naturels.

La photographie devient un kaléidoscope. Le créateur montre ici une Sicile saisie pour en faire jaillir des significations complexes et symboliques. La relation entre la Sicile et l’artiste remonte aux années 1990, lorsqu’il devient le promoteur d’un rapport instinctif et insolite à elle, transformé par sa technique expressionniste originale.

La Sicile provoque en effet chez l’artiste une vision innovante des géographies.
Avec les paysages de Gibellina, la reproduction de la réalité est renforcée par des allusions visuelles et transversales afin de créer l’intériorisation des lieux de manière poétique.

Cet hommage à Gibellina en ses déconstructions architecturales et urbaines de la nouvelle ville se mixe avec une vision du paysage née de la rencontre de la culture avec la nature, de l’art avec des ruines du lieu antique.
Galimberti ouvre en conséquence des horizons inconnus par une esthétique des fragments.

Le réel est décomposé afin de recréer une vision originale et la renaissance d’un tel lieu.
Il devient multiple et un.

jean-paul gavard-perret

Maurizio Galimberti, Images Gibellina , du 30 juillet au 29 août 2021

 

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