Corriere della Sera
Olivia de Havilland, così mansueta che fece piangere Clark Gable
di Maria Luisa Agnese
25 luglio 2021
Unica sopravvissuta dei quattro maggiori interpreti di Via col vento, si divertiva a raccontare i retroscena della lavorazione di quello storico film. Candidata all’Oscar come miglior attrice non protagonista (il premio però lo vinse l’attrice di colore Hattie McDaniel nei panni della domestica Mamie) è entrata nella leggenda, vivendo fino alla bella età di 104 anni
Quante volte ha rivisto Via col vento? «Solo 25. C’è gente che l’ha visto molte più volte di me». Ma di sicuro a lei quel film, che era stato presentato ad Atlanta con sette miglia di persone in coda, aveva cambiato la vita. Lo ha ricordato Olivia de Havilland, la mansueta Melania cugina della capricciosa Rossella, parlando, ormai ultranovantenne, con Paola Jacobbi mentre beveva tè da una teiera d’argento e offriva biscottini artigianali alla mandorla nel salotto della casa parigina dove si era ritirata a vivere a metà Anni 50 con il marito giornalista francese di Paris Match. Quella volta aveva illuminato il retroscena della Hollywood degli anni d’oro con i suoi ricordi, prima di concludere la sua lunga vita a 104 anni, il 26 luglio 2020: unica sopravvissuta a coltivare madeleine del glorioso exploit hollywoodiano, anche se invece nel colossal cinematografico lei era l’unica a morire, della covata dei quattro super protagonisti, Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard.
«A Gable l’idea di piangere in scena non piaceva»
Aveva per esempio ripercorso la scena in cui lei, Melania, consolava Clark Gable che doveva piangere lacrime da inconsolabile padre mancato per la perdita del bambino suo e di Rossella. «Gable era una star immensa all’epoca, lo chiamavamo The King. L’idea di piangere in scena non gli piaceva: un uomo in lacrime, allora, era inconcepibile. E lui era un simbolo di virilità, pensava che il suo pubblico non avrebbe accettato. Inoltre, piangere in scena non è facile e, secondo me, non era sicuro di saperlo fare. Ma Fleming il regista insisteva. Così, durante l’ultima prova, mi inginocchiai vicino alla sedia di Clark e, a bassa voce, gli dissi: “Ce la puoi fare, so che puoi farcela e sarà straordinario”. E così fu». E difatti della scena ricordiamo non solo il dolore di lui ma anche la compassionevole vicinanza di lei. […]
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traduction :
Olivia de Havilland, si douce qu’elle fit pleurer Clark Gable
par Maria Luisa Agnese
25 juillet 2021
Seule survivante des quatre plus grands interprètes de Autant en emporte le vent, elle s’amusait à raconter les coulisses du tournage de ce film historique. Candidate à l’Oscar en tant que meilleure actrice de second rôle (le prix fut remporté par l’actrice noire Hattie Mcdaniel jouant la domestique Mamie), elle est entrée dans la légende, vivant jusqu’au bel âge de 104 ans.
Combien de fois avez-vous revu Autant en emporte le vent ? « Seulement 25. Il y a des gens qui l’ont vu beaucoup plus souvent que moi ». Mais il est certain que ce film, qui a été présenté à Atlanta devant sept miles de personnes faisant la queue, a changé la vie. C’est ce qu’a rappelé Olivia de Havilland, la douce Melanie cousine de la capricieuse Scarlett, en parlant, à désormais plus de 90 ans, avec Paola Jacobbi tout en buvant du thé dans une théière d’argent et en offrant des biscuits artisanaux à l’amande dans le salon de la maison parisienne où elle s’était retirée pour vivre au milieu des années 50 avec son mari, journaliste français de Paris Match.
Cette fois encore elle avait illuminé avec ses souvenirs les dessous de l’Hollywood des années d’or, avant de terminer sa longue vie à 104 ans, le 26 juillet 2020 : seule survivante à cultiver la madeleine de ce glorieux exploit hollywoodien, même si dans le film monumental elle était la seule de la bande des quatre superhéros (avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard) à mourir.
« Gable n’aimait pas l’idée de pleurer sur scène »
Elle avait par exemple retracé la scène dans laquelle elle, Mélanie, consolait Clark Gable qui devait verser les larmes d’un père inconsolable marqué pour la perte de son enfant et de Scarlett. « Gable était une immense star à l’époque, nous l’appelions le King. L’idée de pleurer sur scène ne lui plaisait pas : un homme en larmes, à l’époque, était inconcevable. Et lui, il était un symbole de virilité, il pensait que son public ne l’accepterait pas. De plus, pleurer sur scène n’est pas facile et, à mon avis, il n’était pas sûr de pouvoir le faire. Mais Fleming, le réalisateur, insistait. Alors, pendant la dernière répétition, je me suis agenouillée près de la chaise de Clark et je lui ai dit à voix basse : “Tu peux y arriver, je sais que tu peux y arriver et ce sera extraordinaire”. Et ce fut le cas».
Et de fait, dans cette scène nous nous souvenons non seulement de sa douleur, mais aussi de toute la compassion qui émane de lui. […]
frederic grolleau
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