Appréhender notre relation avec la terre
“Ma vie urbaine m’amène désormais à observer ces souvenirs avec une douce lucidité et nostalgie. Je reconnais que nous sommes dans une lutte collective urgente pour s’associer à la nature, la préserver, entretenir et soigner la terre qui nous donne tant. écrit l’artiste américain Ethan Murrow.
C’est le lieu des douceurs et des ombrages où boivent loups et agneaux. Les premiers bricolent pour les seconds un enfer.
C’est pourquoi les personnages hybrides mi-humains, mi-végétaux de ses dessins sont en pleine lutte. Ils tentent d’appréhender leur relation avec la terre. Ils s’engagent dans des tâches parfois absurdes et épiques.
Yeux levés, ils contemplent l’infini désastre qui les cerne mais ils tiennent en solistes et qu’importe si les nuages sentent le charbon.
Ils recherchent des “solutions” et des éléments de sauvegarde dans le ciel.
En virtuose, leur créateur invente des récits théâtraux et insolites en jouant de différentes échelles pour créer des perspectives saisissantes où se mêlent aventures et dérisions du fugueur insolite aux semelles de vent.
jean-paul gavard-perret
Ethan Murrow, Pollen song, Galerie Les filles du calvaire - 17 rue des Les filles du calvaire 75003 Paris, du 4 septembre au 23 octobre 2021.