Jim Morrison, la forza del desiderio impossibile da dimenticare (Jim Morrison, la force du désir impossible à oublier)

La Repu­blica / Spettacoli

Jim Mor­ri­son, la forza del desi­de­rio impos­si­bile da dimen­ti­care
di Ernesto Assante

A cinquant’anni dalla morte, l’artista resta un’icona viva anche tra le nuove generazioni

03 LUGLIO 2021

Un tempo nelle came­rette dei gio­vani rocker degli anni Set­tanta erano molti i pos­ter che erano appesi alle pareti, tante band, tanti solisti, tante star. Ora magari ci sono ancora molti pos­ter, ma i volti sono cam­biati. Solo alcune delle icone di cin­quanta anni fa ries­cono a resis­tere nel tempo, di certo John Len­non con la sua maglietta con scritto New York, Che Gue­vara con il suo basco.
E anche Jim Mor­ri­son, per­en­ne­mente fermo nella sua foto più celebre, a torso nudo, con una col­la­nina al collo, i capelli arruf­fati e scom­posti, che guarda dritto in camera come se avesse appena pro­nun­ciato la celebre frase di When the music’s over, quella in cui esprime il desi­de­rio defi­ni­tivo: “vogliamo il mondo e lo vogliamo adesso”.

Sì, Mor­ri­son è soprav­vis­suto alla pol­vere che irri­me­dia­bil­mente si è posata sull’immagine di Jimi Hen­drix, che ha reso opaca quella di Janis Joplin, lon­ta­nis­sime nell’immaginario gio­va­nile di oggi. Mor­ri­son, invece, un pic­colo spa­zio lo conserva, cos­tante e solido, magari secon­da­rio, non in prima linea con i miti di oggi, ma suf­fi­ciente per arri­vare fino a noi.
C’è un motivo spe­ci­fico per questa ‘soprav­vi­venza’, per la pre­senza di Mor­ri­son nel pan­theon dei miti cor­renti : il can­tante dei Doors incarna il desi­de­rio, ne è la rap­pre­sen­ta­zione fisica e spi­ri­tuale, per­ché le sue can­zoni, la sua voce, la sua imma­gine nelle foto­gra­fie e nei video, sono ancora la potente ester­na­zione della forza del desiderio.

Era così negli anni Ses­santa, quando i Doors arri­va­rono sulle scene, e Mor­ri­son cam­biò le regole del gioco del rock: il desi­de­rio era car­nale, fisico, sen­suale, quello can­tato in Light my fire, ma era anche poe­tico, visio­na­rio, quello di Cele­bra­tion of the lizard o di The end, il desi­de­rio era tra le righe delle sue poe­sie, tra le note delle sue can­zoni, tra le pie­ghe dei suoi ves­titi, nei suoi gesti, nei suoi sguardi. Era in Love me two times e in Back door man, era gioioso in Hello I love you e cupo in Riders on the storm.

E tutto è ancora li, nelle foto­gra­fie e nei video, nelle can­zoni che ancora si ascol­tano nelle radio e nelle piat­ta­forme di strea­ming, è impos­si­bile non ascol­tarlo, non sen­tirlo, non vederlo, è impos­si­bile non rico­nos­cerlo. I Doors erano il desi­de­rio tras­for­mato in musica, ogni nota, ogni tocco della tas­tiera di Ray Man­za­rek, ogni accordo della chi­tarra di Rob­bie Krie­ger, ogni colpo della bat­te­ria di John Dens­more, si fon­de­vano per­fet­ta­mente con la voce e i gesti di Mor­ri­son, in una rap­pre­sen­ta­zione unica del desiderio.

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tra­duc­tion :

Jim Mor­ri­son, la force du désir impos­sible à oublier

par Ernesto Assante
le 03 juillet 2021

Cin­quante ans après sa mort, l’artiste reste une icône vivante même parmi les nou­velles générations

Autre­fois, dans les chambres des jeunes rockers des années 1970, il y avait beau­coup d’affiches qui étaient accro­chées sur les murs, beau­coup de groupes, beau­coup de solistes, beau­coup de stars. Il y a peut-être encore beau­coup d’affiches, mais les visages ont changé. Seules quelques icônes d’il y a 50 ans résistent à l’épreuve du temps, cer­tai­ne­ment John Len­non avec son t-shirt New York, Che Gue­vara avec son béret. Et aussi Jim Mor­ri­son, tou­jours immo­bile dans sa photo la plus célèbre, torse nu, avec un col­lier au cou, les che­veux emmê­lés et défaits, qui regarde droit vers la caméra comme s’il venait de pro­non­cer la célèbre phrase de When the music’s over, celle qui exprime le désir ultime : “Nous vou­lons le monde et nous le vou­lons main­te­nant”. (1)

Oui, Mor­ri­son a sur­vécu à la pous­sière qui s’est posée irré­mé­dia­ble­ment sur l’image de Jimi Hen­drix, qui a rendu terne celle de Janis Joplin, très loin dans l’imaginaire des jeunes d’aujourd’hui. En revanche, un petit espace conserve encore Mor­ri­son, constant et solide, peut-être secon­daire, pas en pre­mière ligne avec les mythes d’aujourd’hui, mais suf­fi­sant pour arri­ver jusqu’à nous. Il y a une rai­son spé­ci­fique à cette “sur­vie”, à la pré­sence de Mor­ri­son dans le pan­théon des mythes cou­rants : le chan­teur des Doors incarne le désir, il en est la repré­sen­ta­tion phy­sique et spi­ri­tuelle, parce que ses chan­sons, sa voix, son image dans les pho­tos et les vidéos sont encore et tou­jours la puis­sante expres­sion de la force du désir.

C’était ainsi dans les années 60, quand les Doors sont arri­vés sur scène, et que Mor­ri­son a changé les règles du jeu de rock : le désir était char­nel, phy­sique, sen­suel, celui chanté dans Light my fire, mais il était aussi poé­tique, vision­naire, celui de Cele­bra­tion of the lizard ou de The end. Le désir était entre les lignes de ses poèmes, entre les notes de ses chan­sons, entre les plis de ses vête­ments, dans ses gestes, dans ses regards. Il était dans Love me two times et dans Back door man, il était joyeux dans Hello I love you et sombre dans Riders on the storm.

Et tout est encore là, dans les pho­tos et les vidéos, dans les chan­sons que vous écou­tez encore dans les radios et les pla­te­formes de strea­ming. Il est impos­sible de ne pas l’écouter, de ne pas l’entendre, de ne pas le voir, de ne pas le recon­naître. Les Doors étaient le désir trans­mué en musique, chaque note, chaque touche du cla­vier de Ray Man­za­rek, chaque accord de gui­tare de Rob­bie Krie­ger, chaque coup de bat­te­rie de John Dens­more, se mélan­geaient par­fai­te­ment avec la voix et les gestes de Mor­ri­son, dans une repré­sen­ta­tion unique du désir.

fre­de­ric grolleau

lire la suite de l’article en italien

(1)  When the music’s over

Quand la musique est pas­sée, quand la musique est pas­sée
par ici, quand la musique est pas­sée, étei­gnez les lumières,
étei­gnez les lumières, étei­gnez les lumières.

Quand la musique est pas­sée, quand la musique est pas­sée,
quand la musique est pas­sée, étei­gnez les lumières,
étei­gnez les lumières, étei­gnez les lumières,
étei­gnez les lumières, car la musique est votre amie très spé­ciale.
Dan­sez sur le feu comme elle vous y appelle,
la musique est votre seule amie, jusqu’à la fin,
jusqu’à la fin, jusqu’à la fin.

Annu­lez mon abon­ne­ment à la résur­rec­tion,
envoyez mes réfé­rences aux mai­sons de déten­tion,
j’y ai quelques amis.
Le visage dans le miroir ne s’effacera pas,
la fille à la fenêtre ne s’effondra pas.
Un fes­tin d’amis cria-t-elle vivante
m’attend dehors.

Avant de som­brer dans le grand som­meil
je veux entendre, je veux entendre
le cri du papillon.

Reviens, baby, reviens dans mes bras.
Nous en avons assez de traî­ner,
d’attendre avec nos têtes col­lées au sol.
J’entends un bruit très doux,
si proche et pour­tant si loin­tain, si léger, si clair,
viens aujourd’hui, viens aujourd’hui.

Qu’ont-ils fait à la terre ?
Qu’ont-ils fait à notre sœur si pure ?
Ils l’ont dévas­tée, pillée, éven­trée, déchi­rée,
per­cée de cou­teaux au flanc de l’aube,
entra­vée de clô­tures et traî­née de force.
J’entends un bruit très doux …
Avec votre oreille col­lée au sol …

Nous vou­lons le monde et nous le vou­lons …
Nous vou­lons le monde et nous le vou­lons … Maintenant !

Nuit de Perse! Voyez la lumière !
Sauvez-nous ! Jésus ! Sauvez-nous !

Quand la musique est pas­sée, quand la musique est pas­sée,
quand la musique est pas­sée, étei­gnez les lumières,
étei­gnez les lumières, étei­gnez les lumières,
étei­gnez les lumières, car la musique est votre amie très spé­ciale.
Dan­sez sur le feu comme elle vous y appelle,
la musique est votre seule amie, jusqu’à la fin,
jusqu’à la fin, jusqu’à la fin.

Jim Mor­ri­son
The Doors

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