Jean-Michel Alberola, Le Fleuve

Une force de vie remonte

Par le fleuve qu’il a creusé dans les archives de l’IMEC, Albe­rola remue tout l’univers de Kafka qu’il exhume selon divers axes, mon­tages, démon­tages et reprises.
Ce fleuve n’a donc rien de tran­quille et il témoigne de la puis­sance de Kafka.

Albe­rola, en plas­ti­cien conscien­cieux, en fait sau­ter le loquet et les lois. Déboî­te­ments et assem­blages par­fois inat­ten­dus recom­posent l’oeuvre de Kafka. L’artiste réin­vente sa pré­sence en divers voi­si­nages hété­ro­clites.
A la fois autant pour péné­trer que s’écarter du temps et de tout ce que le réel empêche de penser.

Une force de vie remonte à mesure que Albe­rola s’enfonce dans un tel fleuve. C’est du don­nant don­nant, pour faire jaillir Kafka hors de l’ombre.  Jusqu’au der­nier fris­son.
Reste sa colonne der­nière. Sa des­cente aux enfers.

Hors de la vie ? Hors du corps ?
Pas loin de son esprit.

jean-paul gavard-perret

Jean-Michel Albe­rola, Le Fleuve, Imec, coll. Le lieu de l’archive,  Paris, 2021, 200 p. — 32,00 €.

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