Alberta Tiburzi , Une époque brillante. La mode italienne des années 80 (exposition)

“Signora delle luce”

Alberta Tiburzi est née à Rome. Très jeune, elle a attiré l’attention d’un décou­vreur de talent d’une agence de man­ne­quins et elle a rapi­de­ment posé pour cer­tains des plus grands pho­to­graphes : de Richard Ave­don à Hel­mut New­ton, Gian Paolo Bar­bieri, Irving Penn et Hiro Waka­baya­shi.
Ce der­nier lui donne alors un appa­reil photo Minolta qu’elle uti­lise pour prendre ses propres photos.

Au début, elle trouve en cela  un jeu. Mais ces pre­miers cli­chés sont tout de suite recon­nus par Waka­baya­shi et d’autres maîtres. Ils sont sidé­rés par ses angles de prise et ses jeux de lumière qui feront d’elle “la signora della luce”.
Et si, dans les années 1960, Tiburzi n’a jamais quitté les cou­ver­tures de “Vogue” et “Harper’s Bazaar en tant que modèle, très vite ses propres pho­tos pour les maga­zines de mode deviennent des “must”.

A peine entrée dans le monde de la mode, elle se lance dans le photo-journalisme et tra­vaille pour le maga­zine “L’Espresso” tout en pre­nant encore des pho­tos à l’apogée de la haute cou­ture ita­lienne. Elle cherche tou­jours un lien vis­cé­ral entre la tenue, le modèle et l’espace.
Grâce à des tech­niques emprun­tées à l’art d’avant-garde, des élé­ments abs­traits ont fait irrup­tion dans l’espace pho­to­gra­phique. Les formes fan­tai­sistes cap­tu­rées dans le cadre font écho aux recherches for­melles que repren­dront les maîtres du Pop Art, de l’Art Ciné­tique entre autres.

Chez Tiburzi, la femme reste tou­jours libre, moderne, dyna­mique, sen­suelle et en har­mo­nie avec l’environnement natu­rel. N’existe aucune marque d’un féti­chisme mas­cu­lin.
La pho­to­graphe libère la beauté et la fémi­nité pures de tous sté­réo­types.
La créa­trice a aussi joué son propre rôle dans The Fall de Peter Whi­te­head. Et pour cer­tains, elle fut le pro­to­type de la pho­to­graphe jouée par Faye Duna­way dans Les yeux de Laura Mars d’Irvin Kershner.

Son tra­vail a été publié dans divers jour­naux et livres photo, dont “Life Pho­to­gra­phers”, “Pro­gresso foto­gra­fico”, Il mes­tiere di foto­grafo ” entre autres.

jean-paul gavard-perret

Alberta Tiburzi , Une époque brillante. La mode ita­lienne des années 80, Mul­ti­me­dia Art Museum, Mos­cou, du 9 juin 2021 au 28 juillet 2021.

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

One Response to Alberta Tiburzi , Une époque brillante. La mode italienne des années 80 (exposition)

  1. Villeneuve

    Alberta Tiburzi ins­pire aussi Maria Gra­zia Chiuri pro­pul­sée d’Italie chez Dior Vogue la mode mais sur­tout ” la femme qui reste tou­jours libre, moderne, dyna­mique, sen­suelle et en har­mo­nie avec l’environnement naturel.”

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