Philippe Denis, Inventions, suivi de Notes sur des pivoines

Entre le temps des fleurs et une forme d’éternité

Philippe Denis reste le maître du dépouille­ment presque mini­ma­liste dans sa sai­sie du réel.
Proche d’Emily Dickin­son, de E.E. Cum­mings comme des maîtres du haïku, il sait pres­ser le réel pour en reti­rer l’essence par son don de l’ellipse.

En titrant Inven­tions ses approches de cent haï-kaï, il sait renou­ve­ler un art qui donne par­fois en fran­çais des construc­tions fac­tices et apprê­tées.
Chez lui, le ravis­se­ment du réel jaillit par ses exer­cices de recueille­ment et sans souci de contex­tua­li­sa­tion par rap­port à ses sources.

Après chaque espa­ce­ment, le poème reprend sa force de pré­ci­sion afin — comme l’auteur l’écrit — de créer des “flâ­ne­ries entre ce qui fut écrit et ce qui ne le fut pas” là où la jubi­la­tion est tou­jours proche du silence.
Le tout entre le temps des fleurs et une forme d’éternité.

Tout est méti­cu­leux mais au ser­vice d’une approche la plus simple et pré­cise possible.

jean-paul gavard-perret

Phi­lippe Denis, Inven­tions, suivi de Notes sur des pivoines, Le Bruit du temps, 2021, 88 p. — 11,00 €.

1 Comment

Filed under Poésie

One Response to Philippe Denis, Inventions, suivi de Notes sur des pivoines

  1. philippe denis

    merci, cher mon­sieur.
    l’auteur

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