Le photographe britannique (1948 — 2020) débute sa carrière au début des années 60 dans le monde de la mode. Ses photos sont alors publiées dans tous les grands magazines de l’époque, Vogue, Stern, Sunday Times, Elle, Marie– Claire.
L’esprit décalé et déjanté de ses photographies font de lui un des photographes majeurs des années 70 et 80.
Ses photographies explosives et érotiques traduisent la passion et la folie qui habitèrent le photographe durant ces décennies. Il possède une grande maîtrise du noir et blanc et de la couleur.
A la fois intenses et corrosifs, ces choix marquent la singularité de son oeuvre.
Son regard décapant donne naissance à des photos transgressives. Il a shooté les mannequins vedettes de l’époque : Chandrika Casali muse de Guy Bourdin et de David Bailey, Grace Jones, Renate Zatsch et Twiggy.
Il réalise aussi des campagnes publicitaires pour Saint-Laurent, Audi, De Beers, etc..
Sackman restera comme le photographe référent de la fin du siècle dernier. En 1983, son dernier opus — une série de nus réalisée dans la chambre 65 de l’hôtel La Louisiane — deviendra son testament et son travail le plus abouti. Souffrant de troubles psychiatriques, Laurence Sackman met fin à son activité de photographe en 1984.
Et en 2017 il écrit : « Quand j’ai arrêté la photographie, j’ai eu le sentiment d’avoir fait tout ce que j’avais envie de faire. Je n’ai pas eu de regret. J’ai l’intime conviction que je me serais répété si j’avais continué. »
jean-paul gavard-perret
Laurence Sackman, In camera galerie, Paris, du 10 juin au 31 juillet 2021.