Jeux d’écarts et de rapprochements
Jean Esponde reprend ici et revoit des échos de textes écrits au fil du temps. S’y retrouvent des évocations disparates sur Jean Genet, La Chine, La Grèce ancienne, etc.
Ce puzzle reste parfois bancal dans son économie biscornue dont se distingue mal la logique.
Non qu’à trop embrasser, l’auteur étreint mal. Mais la force de réflexions pertinentes se lit dans le désordre d’une déambulations dont la ligne reste distendue.
Néanmoins, demeure de quoi nourrir lectrices et lecteurs dans un travail de descriptions, d’évocations, de rencontres.
Si ce qui est dit sur Genet est bien connu, certaines proses poétiques font basculer dans d’étranges “paysages” comme par exemple dans “La vie un cut-up” (p. 34).
Nous restons au plus près de visages, de peintures, de lieux et d’oeuvres auxquels Esponde offre le plus souvent des “couleurs” inédites.
Elles creusent les espaces et les temps dans divers jeux d’écarts qui sont autant des rapprochements.
Là où par exemple — via Socrate et Platon — s’inscrivent de nouvelles “scènes” et questions.
jean-paul gavard-perret
Jean Esponde, Zones d’admiration, éditions Atelier de l’agneau, St. Quentin de Caplong, 2021, 130 p. — 18,00 €.