Oliviero Toscani l’éternel provocateur
Fils du premier photo-reporter du quotidien milanais “Corriere Della Sera”, Oliviero Toscani étudia la photographie et le graphisme à Zurich puis rejoint de prestigieuses marques de luxe.
Ses clichés figurent rapidement dans de nombreuses revues internationales, “Elle”, “Vogue”, etc..
Néanmoins, ce sont ses affiches publicitaires pour Benetton qui feront sa renommée mondiale. Provocant ou choquant, il devient le sulfureux virtuose de la communication.
Sa grande ambition reste de révéler des antagonismes, d’opposer des contraires afin de produire une remise en question du regardeur.
Il a su imposer sa vision artistique et politique du monde. Et ses photographies continuent à faire débat.
Notamment certaines de ses campagnes les plus emblématiques dans lesquelles le vêtement s’effaçait entièrement derrière un message et qui se voulaient d’ailleurs être de véritables gestes politiques.
A 79 ans, le photographe italien s’est lancé durant la pandémie dans un projet décalé comme il les aime : une série d’autoportraits confinés (et non de « selfies » qu’il déteste). Celui dont la photo qui l’a le plus ému fut sa première photo de passeport revient ainsi à son premier sujet.
Comme pour boucler la boucle.
A fermer le plus tard possible pour cet insatiable rêveur. Il espère un jour réaliser “l’image de quelque chose qui n’existe pas.“
En couleurs ou noir & blanc.
jean-paul gavard-perret
Oliviero Toscani, Lezioni di fotofrafia, 40 vol., Corriere della Sera, Milano.