Avec le temps dit-on va tout s’en va. Seuls toux et aigreurs font monter le thermomètre. Je suis tigre de guère plus que Méphisto fait d’aises. Sur mon chef peu de plumes sinon blanchies que le violace avec du shampoing au bleuet.
Pour le reste je m’en remets à La Jouvence de la Fée Sourire, Aux pruneaux d’age geint, Une ceinture herniaire , La Dolly Prane, Le Luzarche d’Amiens, L’obsédange, La pulmonia, L’huile pour veuves poignets, L’ode à nonne, De la foncine, La houppière à glaton, L’Huile de foie de morues d’hôtel de passe, Le Rafir Razile, Les Graines d’esprit de sel, La mire à belle-mère, Trois verres de Lamartine, Du dérivilisor, De l’Espalion de Rodez qui fit tant de mal à Artaud, Le dytron pour noeud tronc, Les Clous d’infinies giroflées, La cloche à souringues, La Bible pour ceints sacrements, Du verigon, L’éjaculatoire à grenaille, Le décapsuleur à jarretelles, Du clame aux cils, Le Tercian psycho-tic, Le coinceau à farfouille, L’orgeat à toux gricheuses, L’onguent pour bat qui blesse, Du cadet à moignons, Le repasseur de zigzags vessières, Une lampe à tenture d’iode, L’épouille gournes, Du fumet de croupion, La bradule, La blaire, Le bourson à l’huile d’amende douce, Le saigneur à anneaux, Le palan quint à jonc quille, De la brine, L’arracheur à poils du pif, Le ticket de buse, Du purin d’orties, Le sarment pour jeu de paumes, La procta, La scapine, Du grama tika, Le piolet à trou de Bâle, La clamélite 0,5 mg, , Le péclol en dépit d’un certain manque de bol pour faire passer le tout, , De la Buffa Bilia, Du coin trop étroit mais que l’orange arrange, Le Pas-Haut (doble), Le hip (et hop — ou presque), La déusse que mon ex machina, De la Giscardiofine, Le satrape du souffleur asthmatique, La pelade du 18 juin.
Le tout pour ma salle monelle, mon las bêle du saigneur, mon beau bôt. Et lorsque ça ne suffit plus j’opte — contre mon épi démis — pour des injections de mes plaies mobiles, De la biafifine, La pilule de la vieille, Du furfetu, Un caducée de K momille avec lippes aux succions, Le pouce pousseur de bouchons, De la bourrache, Du beau lait de Satan, Un masse mollet, La canusse androgyne, De l’eau écart lattes, Le baume à coeur ouvert, De l’alprazolam à Luette, La Paroxétine basquaise, De l’O de vit ( mais désormais sa liqueur est sans ciel), Le splendor luxis, Le tenebris lucet, La foucade vétrique, du jambul de Bayonne, Du veau doux, Le limant d’ongle, Du renfort vergique, Le coupe jet foutrager, La lotion futrique, Le pot lichon, Le sneff qu’on sniffe, Le frais goli, Le jus de pommes cézanien, Un membre télescopique, du Nutrof, Un tricot stérile, Le sort baie vitaminé, Le balai à poumon et le derme à tonsure, Du benzène vitaminé, Le cratyle à varices, Le clapet pour corps puce, De la bitaline phosphorisée, Le calcium de Mégevette, Une poire pour la soif, Des draps foireux, Le fandecul de Diafoirus et son tourne vice, De le bouzigue du Haut Rhône, L’absinthe puis l’absoute, Et ce qui finalement ne sera pas remboursé par la Sécu : un mètre cube de terre et des fleurs dessus pour couronner ma toux désormais tue et le toutim.
jean-paul gavard-perret
Abracadabrant et prodigieux