Un certain féminin de l’être
Chez Marine Foissey, la femme avance solitaire. Solitaire et masquée ou cachée. De telles images ne sont pas faites pour les narcisses ascètes ni pour les déviants sexuels.
Sous cape, la femme devient l’héroïne de narrations filmiques en images fixes.
Il n’y a rien chez elles de Jennifer Lopez ou de ces poupées animales qui n’ont du chien que pour les gogos.
Pour autant, nullement Marie-Madeleine de Commercy elles séduisent ostensiblement mais sans rien promettre.
Marine Foissey cultive de la sorte une sorte de “bienséance” habile pour donner du fil à retordre au voyeur. Bouclant la perversité, la créatrice lui fait une permanente.
Le tout avec élégance, une musique des lignes là où parfois comme par inadvertance un beau cou plaît.
Dès lors, les canards rient jaune et les chasseurs posent les armes. Preuve que la photographe transforme les femmes en bien plus que de simples abstractrices de quintessence : ce sont des digitales sensitives, mais qui ont mieux à faire qu’exhiber leur charme.
Le propos de Marine Foissey est ailleurs.
lire notre entretien avec l’artiste
jean-paul gavard-perret
Marine Foissey, Aeternam, in Open Eye, n° 21 et site de l’artiste.