Et c’est ainsi que Richard Meier dérive
En solo dans son journal, avec Alain Hélissen, Hubert Saint-Eve, Luis Darocha et Isaac Pomié dans Le Secondarisme, Richard Meier poursuit ses expériences et ses repérages entre morceaux d’oubli ou de réalité.
Mettant parfois en sourdine et longtemps son métier d’artiste pour l’édition, il sait rebondir dessus pour reprendre ses oeuvres où il les avait laissées.
Il retrouve ici de “vieux” gants, inspiré par sa lecture de la Théorie de la classe de loisir de Thorstein Weblen lorsqu’il avait la tête politique et qui refait surface avec humour. Et par ailleurs son Journal Peint reste le modèle de ses carnets et dessins.
Ils explorent le domaine de la pensée par des “objets pages” où peuvent se répondre textes et images selon une idéographie originale et des jeux de biffures.
C’est donc parfois et apparemment en prenant des gants que des figures de l’univers attrapent un train en marche pour se décongestionner de certaines compagnies délétères en des repas qui n’ont rien de mondains. Le tout “en sauce épicées tout en gardant la table”.
Selon des menus dûment ou indûment étiquetés, des partages s’opèrent au moment même où les restaurants restent toujours interdits.
Une intrusion de la vie privée s’opère non sans une certaine “saleté” impeccablement organisée. Si bien qu’il n’y a rien à jeter là où les portes des images sont forcées. Mais il faut suivre de tels dépliements et sérialités car le plaisir est toujours à venir.
En cette liberté créatrice, tous les effets indésirables sont souhaités.
Selon un patois figuratif, l’obscurité des images reste de la plus profonde clarté là où — entre autres et via Gary Cooper — le “Secondarisme” remplace toutes les Saintes Trinités surtout lorsque le cheval de l’acteur garde ses facultés.
jean-paul gavard-perret
Richard Meier, Journal Peint & Le Secondarisme, Voix Editions, Nice, 2021.
C’est une surcharge, souvent avec les carnets publiés les uns après les autres… je suis toujours étonné du regard porté par Jean-Paul, laissant ici ou là des espaces ouverts comme mon ‘patois figuratif, — lui privé de repères, dans cependant ‘la belle obscurité des images. L’objet page pour moi est “l’idéographie” si justement nommée par JPGP à qui je redis MERCI.