Isabelle Sbrissa, Tout tient tout

Infu­sions espionnes

Sans se lais­ser embar­quer dans un chaos gnos­tique, Isa­belle Sbrissa brise bien des codes. Non seule­ment les vers mais les mots eux-mêmes.
Ils se démontent tan­dis que la nar­ra­tion “objec­tive” des poèmes en prose avance par soubresauts.

Ce qui n’empêche pas de tout tenir dans tout même si les pièces peuvent sem­bler “rap­por­tées”.
L’auteure dans ce montage/démontage rede­vient elle-même et ce, en concoc­tant des infu­sions plus espionnes que dor­mantes pour réveiller les endormis.

Isabelle Sbrissa n’est pas de celles qui bri­colent dans l’inutile ou le super­fé­ta­toire.
Poé­tesse de la rudesse et de la nature comme son maître Ramuz, pour elle dehors n’est jamais loin.

Et celle qui dit « J’écris ce que je vois », le montre en un double assem­blage — entre pay­sages et réflexions — avec intel­li­gence et une forme de rudesse et pro­lon­geant selon sa propre voie les che­mins de Ramuz qui serait peut-être sur­pris (agréa­ble­ment) d’une telle des­cen­dante en ascension.

jean-paul gavard-perret

Isa­belle Sbrissa, Tout tient tout, Héros Limite, Genève, 2021, 78 p. — 14,00 €.

Leave a Comment

Filed under Poésie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>