Tenir paroles (Troupe de l’imaginaire / Emmanuel Demarcy-Mota)

Prendre le pouls de l’âme

97 artistes et scien­ti­fiques enga­gés dans l’aventure des consul­ta­tions poé­tiques, lors du pre­mier confi­ne­ment, sont réunis pour rendre compte avec poé­sie de cette expé­rience.
Les consul­ta­tions poé­tiques se pour­suivent pen­dant la fer­me­ture des théâtres.

Emma­nuel Demarcy-Motta pré­sente, devant la scène, le spec­tacle dans son éla­bo­ra­tion, dans un bel hom­mage au tra­vail des soi­gnants, des artistes en même temps qu’à la soli­da­rité natio­nale. Il appelle une union de la santé, de la créa­tion et de l’éducation. Cela com­mence par le rap­pel de quelques dates, qui ont jalonné la mon­tée de l’épidémie. L’entreprise de la troupe consiste à pré­sen­ter des traces des « consul­ta­tions poé­tiques » qui ont été conduites durant le pre­mier confi­ne­ment : les artistes ont appelé des méde­cins, des infir­mières, des citoyens, répon­dant à leur témoi­gnage par la lec­ture d’un poème, quel­que­fois choisi ou même lu par la per­sonne contac­tée.
Sur un air de flûte ou sur un rif de gui­tare, le spec­tacle pro­pose de « prendre le pouls de l’âme ».

L’accom­pa­gne­ment musi­cal est bien senti, les décla­ra­tions émou­vantes des per­son­nels en pre­mière ligne, les tranches de vie, les cris du cœur, de dou­leur ou d’espoir, sont pré­sen­tés de façon hié­ra­tique, sans être enchaî­nés. Des pro­pos poi­gnants, des situa­tions cocasses, la mise en ques­tion de la valeur de la per­sonne.
Un hymne inti­miste à la poé­sie et à l’humanité. Beau­coup d’humour, de la joie dans la détresse, c’est peut-être la défi­ni­tion de la résis­tance. Tout est daté, réfé­rencé, loca­lisé, signé, comme pour mar­quer les jalons de ces paroles vivaces, libres et complices.

Un dia­logue entre les cultures, parce que les appels ont eu une dimen­sion inter­na­tio­nale. Un spec­tacle néces­saire, joyeux, bien qu’un peu attendu, par son côté pro­gram­ma­tique et ité­ra­tif.
Il pren­drait sens à dis­tance, s’animerait sans doute d’un relief plus saillant dans dix ans.

chris­tophe gio­lito

Tenir paroles

Troupe de l’imaginaire/Emmanuel Demarcy-Mota

Per­for­mance poé­tique – créa­tion collective

Mise en espace et concep­tion Emma­nuel Demarcy-Mota et la troupe du Théâtre de la Ville.

Construc­tion dra­ma­tur­gique Julie Pei­gné avec la par­ti­ci­pa­tion de Pas­cal Vuille­mot et de l’ensemble des acteurs ; col­la­bo­ra­tion artis­tique et dra­ma­tur­gique Chris­tophe Lemaire et Julie Pei­gné ; musique Arman Méliès et Henri Tour­nier ; mise en espace Emma­nuel Demarcy-Mota ; lumières Chris­tophe Lemaire et Yves Col­let ; assis­tant lumières Tho­mas Fali­no­wer ; créa­tion vidéo Bap­tiste Klein ; son Fla­vien Gau­don ; coor­di­na­tion des consul­ta­tions Lou­dice Gour­me­lon, Alice Mag­da­lena ; musi­ciens Arman Méliès gui­tare Henri Tour­nier flûtes.

Avec la troupe du Théâtre de la Ville Céline Car­rère, Charles-Roger Bour, Gaëlle Guillou, Gérald Maillet, Pas­cal Vuille­mot, Phi­lippe Demarle.

La troupe de l’imaginaire Emil Abos­solo, Alexan­dra Ansi­dei, Arben Baj­rak­ta­raj, Julie Bor­das, Maxime Bou­te­raon, Lio­nel Ceci­lio, Anto­nin Cha­lon, Sophy-Clair David, Anne-Charlotte Dupuis, Mah­moud Elhad­dad, Marie Escriva, Charly Four­nier, Ludo­vic Par­fait Goma, Hugo Jasienski, Isa­belle Jean­brau, Marie Lau­ri­cella, Nico­las Le Bosse, Fama Ly, Cylia Malki, Astrid Mamina, José Mes­songo, Sophie Mou­sel, Paul Nou­hailler, Eirini Patoura, Mei­tal Per­etz, Anne Rodier, Anne Rot­ger, Roland Tim­sit, Cora­lie Tri­chard, Shih-Wei Wang, Johanna White, Yilin Yang, Mathias Zakhar.

A l’espace Car­din, 1, ave­nue Gabriel, 75008 Paris,

du 23 sep­tembre au 9 octobre 2020, à 20h, durée 2h.

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