Marco Helena, Womanoïd

Abîmes et assomptions

Marco Helena a choisi de “par­ler” des femmes qu’il a croi­sées. Il les sai­sit, dit-il, “à l’état natu­rel et libre d’expression dans un cadre pri­vi­lé­giant une nar­ra­tion poé­tique” tout en pré­ser­vant un réa­lisme pour rap­por­ter leurs his­toires afin de “tra­ver­ser des fron­tières sociales, bous­cu­ler l’immobile”.

D’où ces suite de tête-à-tête, avec des femmes amou­reuses ou seules,  modèles ou mal à l’aise devant la caméra, punks, per­oxy­dées, tatouées, les­biennes, hété­ros, com­plices, secrètes, liber­tines ou tra­vailleuses du sexe, étu­diantes ou chô­meuses, fonc­tion­naires ou libé­rales, filles ou mères.
Le tout en une mise à nu sans dis­tance ni tabou, pour atteindre une vision aussi réa­liste que poé­tique, mélan­co­lique ou/et intense à tra­vers quatre temps : Lost Angeles, Youn­ger, Starr et Paradise.

Il s’agit du deuxième ouvrage pho­to­gra­phique de Marco Helena — après Fémina, paru en 2016. Dans les deux livres se pose la même ques­tion : pour­quoi cacher ce qu’on ne sau­rait voir ? là où le por­trait devient un rapt ouvrant sur des abîmes et des assomptions.

jean-paul gavard-perret

Marco Helena, Woma­noïd, édi­tions les Presses Lit­té­raires, 2021, 116 p.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>