Prendre soin de son enfance
Elisabetta Gatti, évoque, depuis Ferrare, la maison de sa grand-mère car c’est pour la photographe “un lieu où se mêlent des souvenirs de jeux, de sourires, de douceurs chouchoutes et aussi de convivialité silencieuse”.
L’artiste y découvre l’harmonie “car ma grand-mère et moi nous nous aimions bien que nous n’en parlions jamais.“
Manière pour elle de spéculer sur notre propre rapport au temps qui passe et de réfléchir à l’attachement, à la douceur, aux joies, aux douleurs de l’existence.
Sa grand-mère devient en quelque sorte son double. La créatrice mêle portraits et choses vues du quotidien pour donner à ces instants une sorte d’éternité.
Le monde, le vivant s’offre dans cette maison où la tendresse prend les accents de tous les jours.
A travers eux, c’est aussi de son enfance que la photographe continue de prendre soin.
Le tout dans des caresses implicites et muettes.
jean-paul gavard-perret
Elisabetta Gatti, La maison de ma grand-mère, L’oeil de la photographie, Paris, janvier 2021.