Paul McCartney, Paul McCartney III

Gravité légère

Il est de bon ton de flin­guer les albums de McCart­ney sous pré­texte qu’il est le seul sur­vi­vant (ou presque) des Beatles. Sous pré­texte aussi que John Len­non déclara, après la sépa­ra­tion du groupe, que le ” McCart­ney I ” était “une merde”.
Et la cri­tique fut rare­ment posi­tive avec la pro­duc­tion de l’auteur : entre autres avec les Wings. “Même si “Band of the run” ne fut pas rien.
Comme aujourd’hui McCart­ney  III.  Car il est  beau­coup moins banal qu’il peut paraître à une pre­mière écoute.

A 78 ans et n’ayant plus rien à prou­ver, l’artiste, com­po­si­teur et multi-instrumentiste s’est occupé de tout.
Se retrouve en consé­quence et plus que jamais  la patte du créa­teur iden­ti­fiable à l’univers intem­po­rel des Beatles.

Cette tri­lo­gie aura-t-elle une suite ? Peu importe.  Et si c’est pour vaincre le confi­ne­ment que Mac Cart­ney s’y est atta­qué, rien n’est bâclé.
Demeure la sorte de gra­vité légère qui embal­lait l’esprit Beatles et ren­dait indi­cible ce qui était ailleurs sim­ple­ment déjanté. .

L’auteur n’est pas éteint mais n’essaye pas de faire des effets. Ni de se tirer une balle dans le pied. Il fait dans le ni trop tôt, ni trop tard et pro­pose ce qu’il sait faire.
C’est plu­tôt réussi. Voire mieux.

L’accès facile du disque ne  doit pas cacher ce qui existe der­rière le mou­ton­neux et prend par­fois par sur­prise et peut tou­jours envoûter.

écou­ter les extraits : I Don’t Know  &  Come On to Me

jean-paul gavard-perret

Paul McCart­ney, Paul McCart­ney III, Capi­tol, 2020.

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