Jean-François Di Giorgio & Looky, Shaolin – t.01 : “L’Enfant du destin”

Dans une Chine médié­vale spéculée

Le terme, la qua­li­fi­ca­tion de Shao­lin se réfère à un monas­tère chi­nois, le lieu où a été créé et ensei­gné un art mar­tial spé­ci­fique. Les moines qui le maî­tri­saient pos­sé­daient un atout majeur tant pour leur défense que pour l’attaque.
C’est depuis le Tibet, qui sert de cadre au début de l’intrigue, que le scé­na­riste déve­loppe un récit de type médié­val mêlant action et magie, arte­facts et pou­voirs de l’esprit sur le corps.
Le récit débute avec un jeune gar­çon aux ori­gines mys­té­rieuses sou­mis aux vexa­tions de ses cama­rades que sa dif­fé­rence agace. Il trouve du récon­fort en com­pa­gnie d’une élève, la sœur du plus acharné de ses tour­men­teurs.
Ce pre­mier tome place les dif­fé­rents acteurs du drame, détaille les dif­fé­rentes étapes qui amènent le monde au bord du chaos.

Dans un pro­logue qui se déroule dans un espace bien déser­tique et enneigé, un homme a une façon sin­gu­lière de se faire embau­cher.
Au monas­tère des Trois Royaumes, au Tibet, Nuage Blanc pré­sente son ami Maître Huo et le guide de tous Maître Yuan­jia. Mais Nuage Blanc, parce qu’il a des visions, passe pour un simple d’esprit auprès de ses cama­rades. Maître Huo le ras­sure quant à ses visions. Elles sont des amies, un pas­sage…
Ailleurs, trois hommes en pour­suivent d’autres. Mais, ceux-ci arrivent à des­ti­na­tion avant d’être rejoints. Ils apportent la chambre d’Ambre, une sphère aux immenses pou­voirs, objet de toutes les convoi­tises. Elle va, dans le sang, chan­ger de mains jusqu’au moment où le der­nier pos­ses­seur enclenche un pro­ces­sus.
L’ordre du monde bas­cule et dans le monas­tère des Trois Royaumes, c’est le branle-bas de com­bat car…

Looky assure un des­sin tonique aux traits éner­giques. Il pro­pose une mise en page attrac­tive et soigne les décors avec des pers­pec­tives du plus bel effet. La repré­sen­ta­tion de ses per­son­nages est assu­rée. Ils sont agréables à voir, même pour les “méchants” et expres­sifs au pos­sible. Les nom­breuses scènes de com­bats, de pugi­lats sont res­ti­tuées avec le dyna­misme qui sied à ces actions.
La cou­leur est l’œuvre d’Olivier May qui rend, avec brio, les ambiances, l’atmosphère des décors et le grain de peau des per­son­nages, sur­tout celui des jeunes femmes.

Un pre­mier album qui retient l’attention par le contenu de l’intrigue, le soin apporté au graphisme.

lire un extrait

serge per­raud

Jean-François Di Gior­gio (scé­na­rio), Looky (des­sin) & Oli­vier May (cou­leurs), Shao­lin – t.01 : L’Enfant du des­tin, Soleil, coll. “Aven­ture”, sep­tembre 2020, 48 p. – 14,50 €.

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