Jacquie Barral, Le corps de la lettre & Le ralenti des choses

La déesse des petits riens

Aux sources de bien des dis­tor­sions du réel et de la lettre, Jac­quie Bar­ral donne ses “leçons de choses” en des exer­cices de vir­gi­lienne poé­man­cie plastique.

Ses humeurs créa­trices l’entraînent à des outrages tem­pé­rés. Ils offrent aux parures céno­bites une hos­pi­ta­lité.
Déesse des petits riens, elle fait se mou­voir les choses qui ne règlent plus dès lors nos bavures et fias­cos quotidiens.

En avril comme en mai, elle fait ce qui lui plaît pour dénouer le fil des adages telle une Emily Dickin­son.
Elle per­met d’entrer dans des rêves qui sortent le monde des contraintes.

Sources et conques, temples vul­né­rables impro­visent des visons qui nous égarent sans qu’une telle créa­trice ait besoin de débri­der ouver­te­ment ses fan­tasmes.
Pas d’infamies ou de gri­voi­se­ries, mais formes et conte­nus se scindent afin qu’une aube créa­trice vienne impo­ser une joie buis­son­nière pour des noces de Cana particulières.

Le tout  au sein de méandres de traits et d’ellipses -  qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, qu’importe.

jean-paul gavard-perret

Jac­quie Bar­ral,
Le corps de la lettre, texte de Pierre Ber­gou­gnioux,
Le ralenti des choses,
Fata Mor­gana, 2020.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Poésie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>