André Mertz, Fenêtres sur cours (exposition)

Voir sur­gir l’absolue hébé­tude

André Mertz prend au pied de la lettre l’affirmation de Bache­lard : le corps est la mai­son de l’être. Comme le corps est l’âtre de la mai­son.
Pour nous en convaincre, l’artiste les met dans sa boîte pho­to­gra­phique qui — même lorsqu’elle se referme — devient une porte ouverte à l’éros dans tous ses états.

Sous ce “man­teau”, nous pou­vons contem­pler la source de nos addic­tions et la loin­taine affec­tion qu’on leur porte.
Même si cha­cune des prin­cesses ou “grin­cesses” appâte selon une soli­tude sou­ve­raine que l’illusion d’optique crée.

Non seule­ment le corps mais l’âme et l’esprit découvrent leurs abîmes, leurs dédales au sein de ses dis­po­si­tifs de mises en scène. Par effet d’échancrure sur­git l’absolue hébé­tude.
Et une fois de plus, André Mertz dévoile ce qui s’attache au corps pour lui don­ner plus de mystère.

Surgit alors une sen­sa­tion de clarté voire une “extase faite de volupté et de connais­sance” (Bau­de­laire). L’artiste pro­met de la sorte une leçon de conduite pas for­cé­ment morale.
A nous d’en faire bon usage, c’est-à-dire le plus mau­vais pos­sible afin de nous sau­ver du dres­sage mais pas for­cé­ment de l’emprise des coryphées.

Leurs corps par­fois d’Apocalypse res­tent aériens.
Ils s’enfoncent dans l’inconnu en indices d’évidences qui sont autant de “cou­ver­tures” (chauffantes).

jean-paul gavard-perret

André Metz, Fenêtres sur cours, Epi­nal, 2020.

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