Le cercle de l’absence
Entre clarté absolue et une obscurité profonde, les scènes et paysages de l’Italienne Tina Cosmai dans sa série Meriggio sont montées en un minimalisme chromatique à la de Chirico.
Ce procédé efface détails et particularités vers une véritable vision métaphysique des lieux.
Les villages et leurs arches créent des excavations aussi extérieures qu’intérieures là où la perception du paysage renvoie à la recherche de soi.
Tout se déroule dans une sorte de cercle de l’absence que la présence de telles images tente de guérir.
Les murs sont ciselés et comme perdus au fond de l’air . Au bistre de la terre répond le bleu du ciel dans la folie de voir.
Mais de voir quoi ?
C’est plus un croire voir, un entrevoir. Loin, là bas — ou en soi. A peine, à peine.
Au-dessus des maisons, il n’y a rien. Sinon le bleu tellement profond qu’il serre à la gorge.
Jusqu’à faire vaciller le paysage comme le regardeur de toutes parts.
lire notre entretien avec l’artiste
jean-paul gavard-perret
Tina Cosmai, Meriggio, 2020.
“C’est plus un croire voir, un entrevoir. Loin, là bas — ou en soi. A peine, à peine.
Au-dessus des maisons, il n’y a rien. Sinon le bleu tellement profond qu’il serre à la gorge.”
Excellente critique ! Moi aussi j’ai la gorge serrée par tant de poésie que JPGP met sur ses chroniques .
Oui Anne-Marie il faut saluer l’exceptionnelle poésie de JPGP .
Merci beaucoup.
Je suis heureux que le poème arrive au cœur de celui qui le regarde.