Lionel Bourg, Victor Hugo, bien sûr

Une force qui va

“Hugo n’appâte pas, il embarque” et Lio­nel Bourg lui rend le plus vibrant hom­mage dans un livre petit par la taille mais où tout est dit sur celui que l’enfant décou­vrit il y a bien long­temps.
A savoir sur les bancs du cours moyen de l’instituteur Mon­sieur Dayme.

Pour évo­quer une telle ado­ra­tion et filia­tion, l’auteur n’est en rien nar­ra­teur abs­trait, mais conteur des lumières hugo­liennes.
La vie et l’oeuvre y sont enjam­bées pour en rete­nir ce qui, pour lui, engen­dra  une com­mu­nauté aussi lit­té­raire qu’humaine et ce, jusqu’au milieu de dis­pa­ri­tions douloureuses.

Et si “l’incendie de Hugo fera feu de tout bois”, celui qu’allume le poète contem­po­rain est un superbe feu de ben­gale. Il ne recèle rien d’artificiel.
L’écriture emporte dans la fête des contacts, des affi­ni­tés élec­tives et des écarts de conduite.

Car l’œuvre de Hugo n’est pas exempte de contra­dic­tions mais qu’importe. C’est une force qui va,  emporte et Lio­nel Bourg dit pour­quoi.
Aux tour­billons fous du roman­tique répond une autre exu­bé­rance plus ramas­sée  mais toute en éner­gie évocatrice.

La langue danse dans la fébri­lité et le plai­sir que lire Hugo et écrire sur lui recèlent chez l’auteur.
Et pour le lec­teur, elle offre  un miroir incon­trô­lable en alliages impré­vus — his­toire que Hugo renaisse une nou­velle fois. Sinon, qui à sa place?

jean-paul gavard-perret

Lio­nel Bourg, Vic­tor Hugo, bien sûr, LeRéal­gar, 2020, 90 p. –10,00 €.

1 Comment

Filed under Essais / Documents / Biographies, Poésie

One Response to Lionel Bourg, Victor Hugo, bien sûr

  1. Anne Marie Carreira

    Superbe article !

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