Le Petit Violon

Jean-Claude Grum­berg traite ici de thèmes dif­fi­ciles comme le han­di­cap ou la mal­trai­tance avec une rare élégance

Le Petit Vio­lon est un spec­tacle pour jeune public qui fut com­mandé par le Tri­cycle Theatre de Londres à l’occasion du Dickens Inter­na­tio­nal Hom­mage, en 1997. Jean-Claude Grum­berg a su trai­ter avec une rare élé­gance des thèmes dif­fi­ciles tels que le han­di­cap (enfant sourde), la mal­trai­tance (enfant mar­ty­ri­sée), l’adoption, la soli­tude, thèmes avec les­quels il a “joué”, au sens théâ­tral du terme, en les dis­tri­buant dans une langue savou­reuse et touchante.

Léo, le came­lot, qui souffre de soli­tude comme on souffre d’asthme, adopte une petite fille sourde ren­con­trée au cirque Uni­vers. Pour un temps, il applique le secret du bon­heur (il ne faut pas res­ter seul), mais l’enfant gran­dit, prend son essor, s’échappe du nid, lais­sant le pauvre homme dans une nou­velle soli­tude (pro­vi­soire). Lorsqu’on demande à Léo s’il s’ennuie, il répond que non puisqu’il pense… Si on lui demande à quoi ? il ajoute :
“Au mur. À ce qu’il y a de l’autre côté du mur, la nature, la forêt…”

On l’aura com­pris, il s’agit là d’un texte sen­sible, osons dire poé­tique, aux niveaux de lec­ture mul­tiples. Le nom de cirque Uni­vers est à lui seul une para­bole que trace l’auteur. Le spec­ta­teur ou le lec­teur est témoin de sen­ti­ments com­muns à tous les Hommes ; il par­ti­cipe aux souf­frances et aux joies qui s’interprètent. C’est un spec­tacle où petits et grands trou­ve­ront de quoi nour­rir leur rai­son. Et leur cœur.

NB - Ce livre s’inscrit dans une toute nou­velle col­lec­tion jeu­nesse de l’éditeur Actes Sud, qui vous est pré­sen­tée ici.