Patrizia Galia, Salanitro

Le réel et sa transfiguration

Dans les pho­tos de Patri­zia Galia tout semble flot­ter entre ciel et terre, entre réa­lité et rêve.
Les seuils se dis­sipent afin que dis­pa­raissent toutes  les cer­ti­tudes, que ce soit celles des lieux ou des identités.

Il est facile de s’y perdre au moment où avec l’expérience du Covid et du confi­ne­ment, l’isolement ont obligé à révi­ser nos axes de pré­sence et de cer­ti­tudes.
Ce qui était en dehors de soi ne l’est plus for­cé­ment et vice-versa.

“Je suis récon­for­tée par le sou­la­ge­ment intime d’un jour de pluie, comme si tout autour de moi se ras­sem­blait en posi­tion foe­tale, absor­bant la vie” écrit Patri­zia Galia.
Et ces pho­tos tra­duisent un espace étrange imbibé d’ombres pro­fondes et de reflets merveilleux.

Se per­çoivent les souffles d’orages qui mêlent l’éther au tel­lu­rique et ramènent à des visions aussi réa­listes que poé­tiques. La pré­sence de l’eau est ici essen­tielle : elle est un lieu de galère mais aussi régé­nère, lave pour rame­ner à des moments de paix et de silence.
Et ce, en par­ti­cu­lier  dans Sala­ni­tro — pro­jet à long terme que la pho­to­graphe mène depuis 10 ans.

Le sel de la mer ren­contre les tra­vailleurs.
Ils res­tent ceux de la terre et font le lien entre les élé­ments pre­miers, le passé et le futur, le réel et sa transfiguration.

jean-paul gavard-perret

Patri­zia Galia, Sala­ni­tro, 2020.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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