Il existe dans les sculptures comme dans les dessins et lithographies de Moskovtchenko tout un univers en grouillement où la minéral et le végétal se mêlent.
Dans un monde de métamorphoses, montagnes et femmes rejoignent le ciel sans renoncer à leur force tellurique.
Les quatre éléments sont toujours en jeu dans la matrice de l’oeuvre. Elle devient le double d’un ventre de femme que, métaphoriquement, l’artiste fait exulter en mouvements érotiques.
L’exposition rétrospective et en son hommage devient essentielle pour comprendre la richesse d’une telle forge créatrice.
L’oeuvre est aussi classique que baroque là où la Provence retrouve une quintessence à la fois réaliste et hallucinatoire. Réinventeur du réel, l’artiste de Tarare garde la faculté de célébrer les noces du désir dans des assomptions combinatoires.
Sous le signe d’une vigueur volcanique et en sortant du chaos, les mouvements qui déplacent les lignes s’enchevêtrent pour une célébration vibratoire.
jean-paul gavard-perret
Moskovtchenko, Théâtre de Tarare, du 9 octobre au 20 décembre 2020.