Eliana Minillo, De Picasso à Duchamp (exposition)

Eliana Minillo — revi­si­tant la pein­ture — la trans­cende sans pos­tu­la­tion pure­ment méta­phy­sique. Le feu de l’artifice pay­sa­ger ne se limite pas à une  copie.
Il retrouve une valeur opé­rante car il retourne la vue par sélec­tion d’un cer­tain mode d’éléments par­ti­cu­liers plus ou moins abstraits.

A la place de la « voix » de la nature une autre vient habi­ter le pay­sage.
Ce der­nier consti­tue une sorte de mise en rêve  moins du pay­sage que du rébus qui l’habite.

Ses pay­sages sont des archi­tec­tures qui appar­tiennent à ce qu’Hundertwasser appe­lait les “taupes voyantes” capables de créer la tra­ver­sée des appa­rences dans une dimen­sion presque apo­ca­lyp­tique modu­lée selon une per­fec­tion qui va  néan­moins et pro­gres­si­ve­ment per­mettre de rapa­trier l’être dans sa Demeure (ethos).

D’un monde consti­tué de formes, l’artiste invente un « grand verre » ou un grand large par­fai­te­ment cerné afin de redé­cou­vrir l’être caché dans son « feuillage » sin­gu­lier proche par­fois de l’abstraction.
Du moins en apparence.

jean-paul gavard-perret

Eliana Minillo, “De Picasso à Duchamp”, Gale­rie d’Art et d’Or, 21400 Châ­tillon sur seine, à par­tir du 29 aout 2020.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>