Cassandra O’Donnell, Le collège maléfique — t.01 : “Le marche-rêves”

Une nou­velle saga de Cas­san­dra O’Donnell !

Cassan­dra O’Donnell, ne cher­chez pas de nom de tra­duc­teur car elle écrit dans un excellent fran­çais, revient avec une nou­velle saga. Elle s’est fait connaître dès 2011, avec des récits de fan­tas­tique, de fan­tasy en signant, par exemple, quatre tomes de La Légende des 4 (Flam­ma­rion 2018–2020) ou Le Monde secret de Som­bre­terre (Flam­ma­rion 2016–2018).
Avec Le col­lège malé­fique, elle pro­pose un uni­vers peu­plé d’adolescents dif­fé­rents qui évo­luent dans une atmo­sphère de magie.

Le père d’Emma est effon­dré. Il vient de rece­voir une lettre du Minis­tère des Enfants Spé­ciaux. Pour­tant, il avait réussi à cacher le don de sa fille pen­dant treize ans. Elle doit rejoindre un éta­blis­se­ment spé­cia­lisé géré par le Minis­tère, un châ­teau qui abrite le col­lège où elle doit vivre main­te­nant. Elle n’est pas seule dans sa chambre, elle la par­tage avec Britt, une fille de quatorze-quinze ans aux très grandes oreilles. Celle-ci rentre de vacances dans un camp. Emma com­prend alors qu’elle ne reverra pas son père de sitôt.
Britt lui fait décou­vrir son nou­veau domaine et la pré­sente à ses plus proches amis : Groumpf, une petite créa­ture cou­verte de poils et Hec­tor qui pos­sède le don de com­prendre toutes les formes de lan­gages. Quand elles arrivent au réfec­toire, tout est com­plet sauf une table. Emma pro­pose de s’y ins­tal­ler, mais Britt refuse car c’est celle de Hell. Cela n’arrête pas Emma qui s’assoit. Hell lui ordonne de déga­ger, mais elle lui tient tête à la grande sur­prise de l’adolescent et de l’ensemble des élèves.
Elle découvre qu’une par­tie de ses cours se déroule dans le manoir au fond du parc, un bâti­ment qui regroupe les enfants spé­ciaux les plus dan­ge­reux car ils pos­sèdent des dons mor­tels. En péné­trant dans les lieux, Emma res­sent une inquié­tante sensation…

Cette nou­velle saga s’inscrit dans un col­lège où la magie est omni­pré­sente, dans toutes ses formes et ses nuances, ainsi qu’une large part liée à la sor­cel­le­rie. Autour d’Emma et de Hell, la roman­cière anime un petit groupe d’enfants spé­ciaux qui pos­sèdent tous un don plus ou moins cana­li­sable, une dif­fé­rence phy­sique forte par rap­port au monde des Nor­maux. Ainsi Groumpf ne peut s’exprimer que par cette ono­ma­to­pée qui lui vaut son nom, mais dont le sens est décrypté par Hec­tor qui sert de tra­duc­teur.
Il y a Misha, une fille à deux têtes et deux cer­veaux, Bart capable de res­pi­rer sous l’eau, Lola cou­verte à moi­tié d’écailles et aux yeux de ser­pents. Hell pénètre dans les cer­veaux. Le don d’Emma, qui se découvre tar­di­ve­ment au lec­teur, l’amène à se mettre dans des situa­tions très hasar­deuses, voire dangereuses.

Tous inter­viennent plus ou moins heu­reu­se­ment dans le cours de péri­pé­ties que l’auteure n’hésite pas à mul­ti­plier. Elle teinte son récit d’un ton humo­ris­tique, de jeux de mots et de situa­tions dro­la­tiques. Elle donne des dia­logues pétillants, enle­vés et mène son intrigue avec verve. De plus, les pages sont agré­men­tées de très jolis des­sins dûs au talent de Jean-Mathias Xavier.
Avec ce pre­mier tome qui offre une his­toire com­plète, on a hâte de connaître la suite des ava­tars de cette héroïne par­ti­cu­liè­re­ment attachante.

serge per­raud

Cas­san­dra O’Donnell, Le col­lège malé­fique - t.01 : Le marche-rêves, Flam­ma­rion Jeu­nesse, juin 2020, 320 p. – 12,50 €.

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