Après une brève association avec son “faux” frère — pour répondre à une certaine mode — dans une country déjà très énergisée et une tournée en Californie, le label Liberty — plus que pauvre dans la naissante Rock Music - engagea Eddie Cochran pour rivaliser avec Presley (RCA) et Gene Vincent (Capitol). Le label eut le nez fin.
L’artiste de 18 ans enregistre “Twenty Flight Rock” avec Shehart et Connie Smith à la contrebasse jouée en un style “slap”. C’est tout de suite un succès.
D’autant que Cochran est beau gosse et fait deux apparitions remarquées au cinéma : dans le mythique “La Blonde et moi” et “Unamed Youth”.
Il part ensuite en tournée dans tous les USA puis tombe dans la balade qui éviscère le caractère rockabilly et libérateur de ses premiers succès. Mais il sort des griffes de son producteur de Liberty, Waronker, et renoue avec le succès.
Il partage des tournées avec entre autres Buddy Holly, Little Richard, Gene Vincent dans le monde entier, de l’Australie et la Grande Bretagne où il trouve la mort lors d’un accident du taxi qui le ramenait au pays natal qui manquait tant à l’artiste (il préféra toujours le travail en studio que les concerts)..
Avec des succès tels que “C’Mon Everybody”, “Sittin’ in the Balcony” et son interprétation de Summertime Blues, Cochran reste une étoile filante — mais étoile tout de même — qui contribua à faire connaître le Rock et à implanter la nouvelle musique qui allait envahir de monde avant de devenir sa culture implicite.
Il mourut juste avant que le Rock premier passe un temps à la trappe pour laisser la place à un rock édulcoré et insipide façon Ricky Nelson et Presley seconde manière.
Toutes les compositions et les interprétations de Cochran restent des fantastiques “must” sans compter ses participations musicales secondaires qui finirent par l’ennuyer.
A ce titre, Chochran jusqu’à la fin resta fidèle à une ligne de vie personnelle éloignée de bien des strass et effets..
jean-paul gavard-perret
Eddie Cochran, The Indispensable Eddie Cochran — 1955 –1960, Frémeaux et Associés, Vincennes.
Excellent ! Je trouve que c’est bien que Le Littéraire consacre des articles à des artistes “rocks”.