Marcher dans un monde
Par son travail, Andelu cherche toujours à savoir ce qu’advient l’être en notre présent au chemin lacéré. Le corps est “écrit” dans des images qui le décomposent et le recomposent.
Le loquet de la peau affleure dans l’arc des formes au lever de la lune (d’où l’importance du bleu) ou du soleil (d’où celle du jaune) en divers mirages des miroirs, coutures et cicatrices où se promène la lave des couleurs.
Existent des brèches, des abandons, des ententes en une immobilité qui semble ne plus pouvoir tenir en place. Le tout dans une temporalité et des espaces spécifiques ou morceaux écorchés.
Le monde plat, Andelu le gratte jusqu’au vide utérin, jusqu’à détacher la chair d’une image sourde par tout ce que l’artiste desserre.
Sortant de la peinture corsetée, elle crée des sorte de trous ou de boursouflures où une autre image apparaît au creux de corps d’attente dont il s’agit de ronger le tourbillon des rondeurs.
Il y a là une place pour l’étourdissement au moment où l’artiste montre le caché de manière quasi rupestre.
Une puissante et solitaire pulsion reste souveraine. Le geste que certain pourraient penser maladroit est le parfait contraire.
L’art crée une brutale régurgitation du réel et déroule ce qui restait jusque là en un illisible enchevêtrement.
Chaque oeuvre, quelle qu’en soit la nature, porte la violence d’une trace ou la douceur d’une empreinte. L’une et l’autre créent l’exaltation d’un souffle loin des règles classiques de la représentation.
Preuve qu’à Vallauris, l’art — le vrai — est toujours vivant.
jean-paul gavard-perret
Andelu, Peintures et Sculptures récentes, Atelier d’Andelu — SilverFox Art Space, 65 ave. G. Clémenceau, Vallauris, du 2 au 19 juillet.
Belle et Généreuse surprise.
Comme un long fleuve tranquille
tes mots résonnent en fanfare
dans le panorama pailleté
clic clac
Comme un vagabond sortant d’un vasistas
fissure voilage et pétition .
Œuvre magnifique et très belle artiste.