Martin Eder est un artiste multidisciplinaire et appartient à la liste de EIGEN + ART de Judy Lybke depuis le début et bénéficie d’une renommée internationale pour ses peintures. Mais il est aussi photographe.
Il développe diverses séries – certaines très réalistes et d’autres sont chargées de métaphores.La plupart du temps, il commence sans aucune idée : “J’adore ce saut dans une rivière froide”. Et, ajoute-t-il, “Quand le modèle sonne à la porte, je suis totalement terrifiée, sans préparation.” Mais c’est une manière de lâcher prise et de laisser les choses venir. C’est là que réside la magie de ses photographies.
L’artiste travaille avec des inconnues comme avec des modèles célèbres (Lily McMenamy, It-Girls, Leila Lowfire). Il est capable de tout : recréer du réel comme le thème de Jeanne d’Arc et des Templiers. La nudité est toujours non professionnelle à la base mais parfois Eder l’habille d’accessoires dont l’armure (en tant que concept sur la violence et l’histoire) et la destruction orgiaque des scènes de batailles si souvent visibles dans l’art.
Dans toutes ses oeuvres, l’artiste multiplie des symboles de croyance et d’incrédulité, de religiosité et de paganisme. A cela une raison majeure : “Il faut absolument croire aux fantômes. Pour ceux qui ne sont pas d’accord, je voudrais leur rappeler que nous sommes déjà entourés de fantômes. Les fantômes de nos croyances - comme la réflexion sur soi, l’argent, le pouvoir, les marques, l’âge, le statut – n’en sont que quelques-unes”, précise le créateur allemand.
Sa dernière série “TranceLucense” est peuplée de créatures ailées, dragons enlacés et d’autres êtres mythiques en référence à L’Apocalypse de Dürer.
Manière de faire glisser le spectateur comme il le fait lui-même en une sorte de transe car pour lui la vie elle-même en est une.
jean-paul gavard-perret
Martin Eder
– Antiferno 2020, à AKI Gallery Taipeh, juin 2020,Musée Arken
– TransLucense, Copenhague 2020,
les dates seront annoncées conformément à la réglementation actuelle sur le virus Corona.