“On ignore encore qui se cache derrière le pseudonyme de Twiggs Jameson, et même s’il s’agit là d’un pseudonyme” écrivent les éditeurs de cette édition française de Billy & Betty dont la publication originale date 1968.
L’auteur serait né en 1933 dans le Missouri, aurait travaillé une quinzaine d’années pour des presses universitaires avant de choisir de vivre retiré tout en écrivant des textes pessimistes étranges et drôles.
Deux frère et soeur — Billy & Betty — vivent ensemble. La sexualité est le principal tourment de leur vie.
Et ils affrontent dans cette fiction une série d’événements perturbateurs où l’on se déshabille beaucoup pour laisser apparaître des sexes éblouis qui ne sont pas faits que pour enfiler des perles en des “expérimentations” où la psychologie — sociale ou personnelle — peut surprendre.
Enlacées, vessies et lanternes cognent pour que vive la vie même lorsque les femmes ont l’air d’une crevette et les homme d’un cachalot dans leurs comportements et attentes. On y pète facilement les plombs et les métros y sont souvent ratés.
Il y a des tours de reins et bien des débordements dans cette vision du monde populaire. Elle n’a pas pris une ride même si l’écriture manque d’une certaine qualité. Elle garde toutefois le mérite de balancer tout romantisme dans ce qu’on appellera le service ou le sévice à la personne.
jean-paul gavard-perret
Twiggs Jameson, Billy et Betty, traduction de Jean François, illustrations originales de Bélom, Editions Lenka Lente, Nantes, 2020, 220 p. — 10,00 €.