Comment appréhender à la soixantaine la solitude ?
Cristina Comencini tente d’y réponde par ses variations sur deux couples qui - après avoir construit un nous selon soi-même en fonction de luttes de pouvoir avec la peur de succomber à l’amour sans pour autant s’en contenter de s’en amuser — vont vers une nouvelle existence.
Est interrogée l’intimité selon diverses failles et “tailles” ainsi que la séparation des couples. Le quatuor l’évoque en prenant tour à tour la parole dans cette “critique de la séparation” chère à Guy Debord.
La solitude se voudrait l’idéal mais elle est vite contestée dans ce maelstrom temporel.
Le roman et ses histoires montrent comment, à un certain moment, ne se supporte plus ce qui a été construit à deux .Le style de livre n’est pas sans faiblesse mais il se lit non sans plaisir.
C’est du spumante plus que de champagne , à siroter avec ce collégial détraqué.
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jean-paul gavard-perret
Cristina Comencini, Quatre amours, traduit de l’italien par Dominique Vittoz, Stock, Paris, 2020, 256 p. — 20,00 €.