Heptanes Fraxion, Ô

Le dur désir de durer

Heptanes Fraxion pour­suit ses varia­tions à par­tir du “Ô” sym­bole et modèle ici comme ailleurs d’une poé­sie lyrique. Elle rameute une his­toire “un peu triste”.
Mais l’auteur prouve que Bau­de­laire se trom­pait lorsqu’il affir­mait que “tous les élé­giaques sont des canailles”.

Le poète met en scène sa soli­tude irré­ver­sible à l’épreuve de la nuit dans des soi­rées impro­bables “où la mort n’est qu’une contra­riété de plus”.
Ce qui n’empêche pas l’auteur de reve­nir à Tou­louse pour oublier les poli­ciers de la poé­sie (“jeunes bar­bons vieux mer­deux kéblos dans le passé”).

L’idéal serait de fondre dans le décor non seule­ment de la ville rose mais à Paris ou à Sète.  Hep­tanes Fraxion pour­suit néan­moins sa “farce hor­rible” dont l’émotion empêche de “pour­rir” dans une démo­cra­tie désen­chan­tée.
Reste donc cette dérive aux pen­sées ouvertes. Elles  donnent au dur désir de durer toute sa dou­leur et sa vitalité.

jean-paul gavard-perret

Hep­tanes Fraxion, Ô, illus­tré par Chris­tophe Lalanne, Chats de Mars, 2020, Non paginé. (com­mande sur le site)

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