La Maison de verre
Après Terre battue et Allons enfants, Stéphane Demoustier revient au long métrage dans un film de procès ou un drame de l’adolescence qui remonte l’histoire de l’ “héroïne”.
Tout passe à l’origine par un fait divers (argentin) qui a déjà été été l’objet d’un film dans son pays d’origine.
Ce nouveau film tient par l’incarnation de l’héroïne même si son portrait reste en creux. Et ce, par le parti pris de mise en scène que souligne le lieu même du film et sa maison de verre (Tribunal de Nantes de Jean Nouvel). Entre interrogatoires, plaidoyers et réquisitoire tout se développe en une sorte de décharnement due à la mécanique du procès.
L’idée de départ est bonne mais l’ensemble reste un peu à plat même lorsqu’on sort de l’espace du procès.
Le rôle du spectateur est celui de juré dans ce théâtre de la parole. Il reste néanmoins tenu à distance si bien que ne demeure qu’un mystère sans beaucoup d’affects. L’absence d’enquête est préjudiciable à l’économie du film car, en ce manque, personne n’est convainquant.
L’opacité de l’accusée se veut en premier plan mais avec trop de froideur dans un opus où, toutefois, le cinéaste continue à ne jamais se répéter.
jean-paul gavard-perret
La Fille au bracelet
De : Stéphane Demoustier
Avec : Melissa Guers, Roschdy Zem, Chiara Mastroianni
genre : Drame, Judiciaire
durée : 1H36mn
sortie : 12 février 2020
Synopsis
Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d’avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie.