Le minimalisme étonnant de Michael Höpfner
Le photographe autrichien Michael Höpfner vit à Vienne où il étudia la peinture et les arts graphiques avant d’apprendre la photographie à Glasgow. Il enseigne la photographie et poursuit ses travaux personnels en parcourant le monde (Ukraine, Tajikistan, Kazakhstan, Inde, Népal, Chine, Corée du Sud, Sénégal, Libye, Islande, Ecosse, Albanie Suisse et Italie).
Il ne cherche jamais le pittoresque ou l’exotique mais des paysages (surtout) et des situations pour mettre en évidence le rien. A ce titre, il est un des photographes actuels les plus intéressants du Land Art. Ses photographies de voyage permettent de créer une essentialisation des paysages reculés autant du Népal que des Alpes.
Se crée une poésie très particulière et envoûtante. Rien n’a lieu que des paysages austères au sein de narrations contemplatives. Elles sont enracinées dans l’espace mais sont tout autant privées de repères.
On ne voit que peu l’homme sous l’écume des jours et des lieux. Tout est fait pour déstabiliser le voyeur qui, soudain, a du mal à être sûr non seulement de percevoir mais de comprendre ce qui est.
jean-paul gavard-perret
Michael Höpfner, Fünf Sege Zu Fuss, Fotohof, Salzbourg, du 6 février au 4 avril 2020.