La vie. En fragments, en morsures
Ce livre est l’épreuve d’une tendresse et d’une humilité assumées. Celles d’un temps de maturité sous les bords de Saône dans une Lugdunum secrète entre les bancs de sable et la place des Terreaux.
Il y a des souvenirs, des marches engagées par le jeu de miroirs qui remontent le temps. Il y a là la vie de tous les jours, mais la vie habitée d’un déjà vieil amour mais qui suit son cours.
Existent aussi les passants, compagnons de voyages, sur lesquels le poète porte un oeil attentif mais sans ambiguïté même si un magnétisme peut rapprocher deux inconnus le temps d’un trajet en tram.
Ils sont à notre image puisque, tous, nous mourrons un jour mais pas forcément d’amour. C’est l’épreuve du temps, des paysages, des rencontres. Mais François-H Charvet ne s’étend pas. Le poète est un passeur qui passe, un passant qui crée des liens, délie des blessures, rappelle des disparitions.
Bref c’est la vie. En fragments, en morsures. Le poète parle autant de l’autre que de lui. Entre le passé et le présent, dans la ville fourmilière. Là où les choses les plus simples ont quelque chose à dire et à montrer.
Les peintures de Magali Mélin les appuient. Jusqu’à ce que l’âge consente à dévoiler “le rire caché du sexe” et des joies souterraines dans des poches où se serrent les poings.
Histoire de tenir encore, tenir.
jean-paul gavard-perret
François-H Charvet, Miroirs en écho, le Réalgar, coll. L’Orpîment, 2020, 104 p.
Bonjour Monsieur
je tenais à vous remercier chaleureusement pour votre lecture et votre texte. Remercier votre attention portée aux mots et aux êtres de ce recueil. En vous lisant je me dis qu’un lien a été créé, chose que je recherche par dessus tout lorsque j’écris. Vous avez su plonger dans ces textes et en révéler ce qui se tait, dans l’attente d’une oreille amie.
Merci encore.
François-H Charvet