Maïa Mazaurette, Princesse (exposition)

Eloge de l’érection par Maïa Mazurette

Après son expo­si­tion col­lec­tive en 2012 inti­tu­lée « Beau­ti­ful Penis » (à la gale­rie Nuke de Paris), Bar­bara Polla pré­sente la pre­mière expo­si­tion des oeuvres sur papier de Maïa Mazau­rette à Paris et à Genève. Les oeuvres ne sont nul­le­ment une illus­tra­tion des livres qu’elle publie en 2020.
La créa­trice tra­vaille depuis deux ans, dans l’intimité, dans la dis­cré­tion, avec plu­sieurs modèles mas­cu­lins pour offrir une vision ” aca­dé­mique et témé­raire, esthé­tique et amou­reuse, enga­gée et volup­tueuse, dans la veine d’une grande pein­ture de nus intem­po­relle, tra­ver­sant allè­gre­ment siècles et mil­lé­naires” (Bar­bara Pollla).

L’artiste répond ainsi à la ques­tion de sa gale­riste : pour­quoi les femmes ne représentent-elles pas l’organe sexuel mas­cu­lin en gloire ? Mais subli­mer le phal­lus mas­cu­lin n’est pour elle en rien se faire le sup­pôt du patriar­cat. C’est mon­trer à sa main que l’homme est dési­rable et qu’il peut lui aussi être objet ou sujet de fan­tasme dans une vision, ouverte, joyeuse.
Réa­li­sées dans le cadre intime de son appar­te­ment de New York, Maïa Mazau­rette montre pour la pre­mière fois ses oeuvres dans le cadre intime de l’appartement de Bar­bara Polla à Paris, avant qu’elles ne soient pré­sen­tées à la gale­rie Ana­lix Fore­ver à Genève. La “Prin­cesse” ici est moins l’artiste que le phal­lus en écho à Constan­tin Bran­cusi qui bap­ti­sait ses somp­tueux phal­lus « Prin­cesse X ».

Celle qui sut à cinq ans déjà qu’elle vou­lait deve­nir écri­vain, et à 14 ans écri­vait déjà des livres plus ou moins éro­tiques, est deve­nue — d’abord et via Play­boy — une sex­pe­rete fémi­niste. Sa libre parole se double ici d’une ico­no­gra­phie jouis­sive. Expa­triée depuis douze ans et nomade achar­née, elle aime les hommes et c’est pour­quoi elle tape des­sus avec bien­veillance quand il faut car elle fait confiance à leur intel­li­gence.
Mais elle sait aussi atti­rer l’attention sur les objets du désir — lorqu’ils le méritent.

lire notre entre­tien avec l’artiste

jean-paul gavard-perret

Maïa Mazau­rette, Prin­cesse du 4 au 12 jan­vier 2020, chez Bar­bara Polla, dans le Marais puis à la gale­rie Ana­lix Fore­ver, Genève.
En paral­lèle, Maïa Mazau­rette publie Le Sexe selon Maïa (ses articles du “Monde”) à la Mar­ti­nière et Sor­tir du Trou, Lever la Tête, chez Anne Carrière.

2 Comments

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2 Responses to Maïa Mazaurette, Princesse (exposition)

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  2. georges

    Maïa,
    J’ai lu votre com­men­taire au sujet de l’homme objet, pour qu’une femme désire un homme objet faut-il que son corps soit beau et qu’il donne envie à une femme ou aux femmes et qu’il ait du sex appeal, qu’il soit irré­sis­tible comme Sean Connery ou Alain DELON, Jean Paul BELMONDO ou Richard Gere ou George CLOONEY.

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