Pierre-Yves Freund, Poussière blanche sur noir

Non fini méti­cu­leu­se­ment concerté

Pierre-Yves Freund crée des images de ce qui se délite, s’amasse, se frac­ture–  le tout dans des expo­si­tions où la notion d’espace reprend tout son sens.
Son der­nier ouvrage l’illustre. Ce der­nier est lui-même est une mise en espace des “pièces” représentées.

Les œuvres trans­cendent le réel selon divers types d’érosion ou d’érection. Emane tout un jeu d’oppositions entre le vide et le plein. L’équilibre à tout moment semble pou­voir s’estomper comme si les gestes de l’artiste étaient sou­mis la recherche de l’instabilité.
D’où l’impression d’un « non fini » méti­cu­leu­se­ment concerté.

Une telle approche mixte un art parié­tal mais tout autant mini­ma­liste, concep­tuel et baroque. Jaillissent des échan­crures, l’épaisseur des vagues fos­siles, des plinthes, des tas de “fari­nade” ou de “pous­sière” en zone blanche, grise et for­cé­ment noire.
Mais nous sommes loin de Sou­lages et, d’une cer­taine manière, ça fait du bien.

jean-paul gavard-perret

Pierre-Yves Freund, Pous­sière blanche sur noir, chez l’artiste. www.pyfreud.net

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