Jonathan Meese, Meese Haute Couture

Quand Jona­than Meese n’y va pas de mains mortes

Sous-titré “La Haute Cou­ture de l’Avenir s’appelle Som­meil”, cette expo­si­tion est faite pour mettre la pétoche ou les points sur les i. Plus ico­no­claste que jamais en digne héri­tier de Bas­quiat, l’insolent devient le peintre de nos enfers. Le diable n’est jamais loin. Au mas­cu­lin comme au fémi­nin.
Meese n’hésite pas à remi­ser les grands cou­tu­riers à leur place et pas ques­tion de paix pour Karl Lager­feld. Mais ils ne sont que les portes-drapeau d’un monde devenu fou et prêt pour le grand saut dans le gouffre.

Les “gri­bouillages” du lan­gage viennent là à des­sein pour sou­li­gner l’humour et la vio­lence. Comme sou­vent, slo­gans et graf­fi­tis sont pré­sents chez le dévo­reur d’images et de mots. L’oeuvre est tou­jours là pour rap­pe­ler sa “théo­rie” : « l’art per­met tout, il est la seule loi, le seul but, la seule valeur sur laquelle il faut miser en accep­tant le risque de tout perdre, comme à la rou­lette russe ».
En tout état de cause, il faut parier — comme seule issue - sur le mes­sia­nisme «mes­sia­nique» du créateur.

jean-paul gavard-perret

Jona­than Meese, Meese Haute Cou­ture, Tem­plon, rue du Gre­nier St Lazare, Paris, du 26 octobre au 21 décembre 2019

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