Emma Becker, La maison

Emma Becker et les “Nanas”

Après le livre sur le même thème de la Suis­sesse Gré­sé­li­dis Réeal, le livre ( à suc­cès ) d’Emma Becker  raconte — sans la moindre por­no­gra­phie — les deux années de pros­ti­tu­tion de l’auteure dans une “mai­son” (deux en fait) de Ber­lin à tra­vers divers moments et scènes déga­gées du misé­ra­bi­lisme et du pathos.
Le texte va à la recherche de “quel­que­chose de beau”  écrit l’auteure, là où existe for­cé­ment un “men­songe” dans les relations.

Il a donc fallu pas­ser pour l’auteure par cette étape auto­bio­gra­phique pour dire sinon le, du moins un monde. Le livre pro­met beau­coup dans son pro­jet mais demeure quelque peu long dans sa construc­tion chao­tique. Certes, Emma Becker n’est pas Gri­sé­li­dis Réal. Mais il est vrai que leur enga­ge­ment est bien dif­fé­rent.
N’en demeure pas moins un récit trans­gres­sif et qui sent for­cé­ment le soufre d’un “vivre sa vie” (de manière pro­vi­soire) avec diverses rémi­nis­cences du passé.

Existent des pas­sages par­fai­te­ment réus­sis — entre autres par le regard porté par l’auteure sur les femmes avec les­quelles elle tra­vailla. Ce qui tient d’une lit­té­ra­ture “gonzo” ne se limite pas à elle là où la sexua­lité est envi­sa­gée de manière ample et inté­res­sante dans sa mul­ti­pli­cité et ses “jeux” de rôles.

jean-paul gavard-perret

Emma Becker, La mai­son, Flam­ma­rion, Paris, 2019, 384 p. — 21,00 €.

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