Cecil B, NiepceBook n°12

Concen­tra­tion et ouver­ture du champ

Porteuse d’une esthé­tique impres­sion­niste autant qu’expressionniste, réa­liste que poé­tique, Cecil B ne tran­sige pas, ne cherche pas à com­plaire et refuse tout exo­tisme. De la nudité elle capte l’ombre et la lumière à la déro­bée. Les images ne sont pas de simples gar­diennes de reliques.
Certes, des foudres de Dieu, la pho­to­graphe ne redoute pas le ton­nerre.
Elle pré­fère tirer par les pieds le réel avant qu’il ne dis­pa­raisse en par­tie ou en tota­lité. Bref, elle soigne la mala­die du temps par la beauté des femmes.

Dans de telles “cap­ta­tions” se pro­duit non l’ordre du simple point de vue mais une sorte de mise en rêve du pay­sage et du rébus qui l’habite par l’œil qui se cherche en lui, comme on disait autre­fois que l’âme se cherche dans les miroirs.
C’est pour­quoi chez la pho­to­graphe deux opé­ra­tions ont donc lieu en même temps : concen­tra­tion mais aussi ouver­ture du champ.

jean-paul gavard-perret

Cecil B, Niep­ce­Book n° 12, Edi­tions Cor­ri­dor Ele­phant, 2019.

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