La Féline,Vie future

Pop com­pas­sée

La phi­lo­sophe Agnès Gay­raud fait paraître son troi­sième album. Pré­ten­tieux dans son ambi­tion musi­cale, orches­trale et paro­lière il passe à côté de son sujet. La pro­duc­tion ampou­lée n’y est sans doute pas pour rien. Preuve que la phi­lo­so­phie peut ame­ner à une sous-culture musi­cale.
La créa­trice ne semble pas avoir reconnu ou com­pris l’évolution de la pop. Elle nous  jette au milieu d’un nulle part bri­colé d’influences et d’effets qui datent par­fois de bien longtemps.

Pour trou­ver dans cet album une pop sidé­rale et mys­tique,  il faut une cer­taine mécon­nais­sance musi­cale. Certes, la créa­trice est sans doute gor­gée de belles émo­tions et ses inten­tions sont plus que louables entre crainte et espoir. Mais le tra­vail de la voix, de l’auto-tune et des ins­tru­ments sont des reprises du passé.
Cela manque de la dis­cré­tion iro­nique de la Grande Sophie ou de l’ambition cap­ti­vante d’une Sophie Hunger.

Il y a un amas d’effets atmo­sphé­riques mais celle qui est proche de Tris­tan Gar­cia par l’esprit voit son approche minée par une orches­tra­tion pas­séiste en rémi­nis­cence à Lau­rie Ander­son.
Entre futu­riste et dys­to­pie, cette pop est avant tout didac­tique et compassée.

jean-paul gavard-perret

La Féline,Vie future (Kwai­dan), 2019

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