Violence organique
Souvent laissée scandaleusement en dehors des institutions muséales et artistiques en raison de son sexe, Rosemarie Castoro reste néanmoins pleinement ancrée dans le milieu artistique américain. Refusant un « process » systématique, univoque et validé par la critique, à l’inverse de ses amis minimalistes, elle a multiplié des expérimentations dans une œuvre polymorphe où elle intégra parfois son corps comme Ana Mendieta.
Existe souvent dans les travaux de Rosemarie Castoro une drôlerie et un décalage qui rendent son corpus singulier tant il se joue des catégories. Choisissant le néologisme « paintersculptor », elle cassa bien des cadres en défendant aussi son statut de femme.
Ses oeuvres prouvent sur toiles une pensée du mouvement qui doit autant à leur composition, à la rigueur minimale qu’à la force des couleurs qu’elle fait s’y mouvoir.
Sans se perdre dans le sérieux d’un systématisme ou d’une école, elle fait preuve de désir, de violence organique en un univers dont la froideur n’est que’apparente.
jean-paul gavard-perret
Rosemarie Castoro, exposition, MAMCO, Genève, du 9 septembre 2019 au 02 février 2020.
Hurkling through the skin hair .. dmon gouttà goutte
magie du mouvement dans son propre espace esthétique et poétique, fort…